Smiley
Je le vois arriver tranquillement
Comme sur un cheval blanc
Avec son beau sourire
Avec sa p’tite tête ronde
Et sa couleur d’un soleil d’été
Oh oui si simple à utiliser
Je like, je clic, j’émoticône
Plus besoin de réfléchir
A quoi faire bon chauffer la marmite
De maîtriser les mots
Mes pensées se réduisent
A cette simple icône
Je like, je clic, j’émoticône
Ha ça oui il apporte la joie
Dans une jolie petite tête ronde
Avec une couleur d’un soleil d’été
Très simple pour l’utiliser
Sans doute trop facile même
Mais il faut vraiment se méfier de lui
Je like, je clic, j’émoticône
Plus besoin de réfléchir
A quoi faire bon chauffer la marmite
De maîtriser les mots
Mes pensées se réduisent
A cette simple icône
Je like, je clic, j’émoticône
Prêtons toutefois attention
A ce p’tit sourire là
Est-ce cette novlangue qui arrive ?
Ce langage tant attendu par certains
Pour nous rendre manipulables
Nous faire devenir bétails
Je like, je clic, j’émoticône
Plus besoin de réfléchir
A quoi faire bon chauffer la marmite
De maîtriser les mots
Mes pensées se réduisent
A cette simple icône
Je like, je clic, j’émoticône
Tout est fait pour une pensée unique
Nous faire perdre nos réflexions
Notre propre personnalité
A quoi bon chercher des mots
Pour exprimer nos pensées intimes
Oublions nos neurones connectés
Je like, je clic, j’émoticône
Plus besoin de réfléchir
A quoi faire bon chauffer la marmite
De maîtriser les mots
Mes pensées se réduisent
A cette simple icône
Je like, je clic, j’émoticône
Où sont ces mots chantants
Nos « savourer », nos « apprécier »
Nos mots mis bout à bout
Pour former une phrase rythmée
J’suis nostalgique de ces tournures
Où est donc ce temps du vocable
Je like, je clic, j’émoticône
Plus besoin de réfléchir
A quoi faire bon chauffer la marmite
De maîtriser les mots
Mes pensées se réduisent
A cette simple icône
Je like, je clic, j’émoticône
Délectons à nouveau
De poésie dans nos phrasés
De mélodies chatoyantes
Tant pis pour la fatigue cérébrale
Celle-ci est bénéfique
Vivons au rythme de nos pensées !
Emoticône tu déconnes