Ce n’est pas
Ce n’est pas la pluie cognant à mes fenêtres
Ce temps maussade comme en harmonie
Pas le brouhaha des voitures passant
Dans cette rue citadine au cœur délaissé
Ni le son de la télé des voisins
Traversant mes murs avec irrespect
Pas non plus cette mélodie si mélancolique
Et ces mots joliment désespérés
Ce qui tape dans mon crane
Explosant mes tympans
C’est le fracas de ton silence
C’est le bruit de ma bière qui ne trinque pas avec la tienne
Nos volutes éloignées désormais
L’absence du son de ta voix disparu de ma vie
Résonne en moi comme un gong mortuaire
Un violent tambour dans mes tympans
Brutalise ma tête dans cet étau
Qu’est ce manque de toi
Et ce vide si immense
Qui englouti tout ce salon
Ce néant si palpable
Ce désert qui s’ouvre à moi
Cet abîme qui m’attire
Ce froid qu’est cette mort
Ce corps anéanti par ce qui n’est plus